L’indéfinissable
Anouchka von Heuer
Dans cette suite d’orchestrations chromatiques, force, pureté et expression sont recherchées dans la quête passionnée de ce qui est au cœur. Attentif à d’autres dimensions, par l’acuité du regard, le peintre part de la matière pour rendre aux choses leur plus profonde réalité. « Regarder ainsi un paysage, c’est une porte qu’il faut ouvrir », dit André Sangsue. Il ajoute : « Pour qu’une toile soit vraiment un tableau, il faut qu’il s’y passe quelque chose d’ascensionnel.
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Toucher de façon juste à l’indéfinissable ou peindre le tout-autre
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La haute montagne, terre des cascades et des avalanches, offre au peintre, par ses couleurs et ses formes, des motifs que transcende l’inten¬sité expressive. Composition autant que décomposition, d’audacieuses simplifications conduisent à un point extrême de tension, comme la musique de Wagner… lorsqu’elle cesse d’être musique ! Ce qui compte c’est le dépassement.
Interprétation romantique, par l’attrait des mondes intérieurs, à la texture actuelle, puissante, cette peinture est tournée vers une nouvelle vision – tout en étant fidèle à l’essentiel de la peinture. André Sangsue insiste sur l’importance d’exprimer ce que l’on a en soi. Seulement ainsi la recherche « où puis-je aller plus loin ? peut-elle participer à l’Ouvert, et à des prises de conscience touchant de façon juste à l’indéfinissable.
Anouchka von Heuer