L’œuvre
C’est une œuvre qui ne s’impose pas tout de suite dans toute sa richesse, à cause peut-être de son caractère rugueux, très tactile, et un peu déroutant au premier abord. Mais les tableaux une fois acceptés, les images s’organisent soudain pour former des espaces merveilleux.
Car c’est l’espace, c’est l’atmosphère, c’est la substance de l’air et du ciel qui sont rendus à leur point le plus infiniment sensible de vibration. La recherche du rendu, de l’impalpable, du mouvement de l’eau, de la pulsation des terres, du froid piquant dans le souffle de la neige, des pas¬sages météorologiques les plus éphémères, semble être la chasse obstinée du peintre qui capte la froide lueur du soleil hivernal et jusqu’à la quasi-abstraction le frémissement de l’air.
C’est la recherche du vaporeux, de la physionomie profonde de la nature, avec pourtant une construction très solide, de larges plans, où les rouges en particulier inscrivent une tonalité splendide qui semble se communiquer à toute la toile.
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